Les produits industriels sont de plus en plus souvent pointés du doigt : liste d’ingrédients longue comme un bras, produits de mauvaise qualité, ajout d’additifs et d’arômes… Que consommons-nous vraiment ? Les packagings vendeurs et gourmands cachent malheureusement bien souvent des produits de mauvaise qualité, qui, s’ils sont consommés trop régulièrement, peuvent engendrer des problèmes de santé. SKINUP Active Body Wear vous donne aujourd’hui les clés pour comprendre les étiquettes alimentaires et nutritionnelles présentes sur les produits du quotidien.
Déchiffrer la liste des ingrédients
- Plus c’est court, mieux c’est ! Les longues listes d’ingrédients sont à proscrire. Plus il y a d’ingrédients, plus le produit est généralement transformé ;
- Soyez vigilant ! L’expression marketing « Au bon goût de chocolat/citron/tomate » est trompeuse. Elle signifie généralement que le produit ne contient pas l’ingrédient dont il est question dans sa composition. Les industriels sont tenus de respecter certaines règles quant au packaging de leurs produits : ils ne peuvent pas par exemple mettre un citron sur l’emballage, si le produit n’en contient pas du tout. Ils ont par contre le droit de mettre une mention « au bon goût de » ;
- Faites attention à l’ordre des ingrédients : ils sont classés par ordre décroissant, en fonction de leur poids dans la composition du produit. Si les premiers ingrédients sont de l’eau, du sucre ou encore de l’huile, c’est bien souvent signe que le produit est de mauvaise qualité nutritionnelle. Essayez de vous imaginer en train de cuisiner ce plat, quels ingrédients utiliseriez-vous en priorité ? Faites appel à votre bon sens ! Par exemple, une pâte à tartiner « riche en noisettes » comprend généralement bien plus de sucre et d’huile que de noisettes malheureusement.
- Privilégiez les produits dont vous comprenez les ingrédients ! Mieux vaut un produit avec du « sucre » plutôt que du « sirop de fructose » par exemple. Préférez les produits avec le plus d’ingrédients qui vous semblent « naturels », que vous pourriez retrouver dans vos placards de cuisine.
Prêter attention aux informations nutritionnelles
Les informations nutritionnelles sont généralement représentées sous forme de tableau au dos des emballages. Ces informations, appelées aussi « valeurs nutritives », permettent de connaître la quantité :
- de calories : c’est la valeur énergétique du produit. Selon notre activité physique journalière, notre corps a besoin de consommer un certain nombre de calories ;
- de protéines : elles peuvent d’être d’origine animale ou végétale. Elles sont particulièrement utiles pour le bon développement de nos muscles ;
- de glucides dont des sucres : les glucides apportent de l’énergie à l’organisme, sous forme de sucres lents ou rapides ;
- de lipides dont des acides gras saturés : il s’agit des matières grasses présentes dans le produit. Les lipides sont nécessaires à notre organisme, mais doivent être consommés avec modération ;
- de fibres : elles aident à la digestion et favorisent la satiété ;
- et de sodium ou de sel.
Ces informations sont très utiles pour comparer les produits entre eux et pour se rendre compte de la qualité nutritionnelle (ou non) d’un produit. Elles sont généralement indiquées pour 100 g de produit ou pour une portion conseillée.
Attention à ne pas confondre sodium et sel ! Il faut multiplier par 2,54 la quantité de sodium présente dans un produit pour obtenir l’équivalent en sel. L’OMS recommande de ne pas dépasser les 6 g de sel par jour, soit 2,4 g de sodium.
Faire attention aux sucres cachés
C’est là où les informations nutritionnelles sont primordiales ! Portez une attention toute particulière à la ligne « glucides dont sucres ». Elle permet de se rendre compte de la proportion de sucre parfois exceptionnelle présente dans certains produits. Prenons l’incroyable mousse au chocolat d’une célèbre marque. Pour 100 g de mousse au chocolat, vous consommerez 23 g de sucres. Cela signifie que près de ¼ du produit est du sucre. Si vous faisiez une mousse au chocolat maison, mettriez-vous autant de sucre ? Là où cela se complique, c’est que le sucre se retrouve parfois en grande quantité dans des produits insoupçonnés comme des plats préparés, des sauces cuisinées et préparées ou encore les céréales du petit-déjeuner. Les aliments réputés « sains » comme les barres de céréales, les soupes, les jus de fruits ou encore les smoothies ne sont pas épargnés non plus. Enfin, portez une attention toute particulière aux produits « light » ou « sans matière grasse » : il n’est pas rare que du sucre soit ajouté pour donner du goût au produit.
Attention, le sucre peut se cacher sous de nombreux noms : saccharose, sirop de riz, maïs, malt, d’orge ou encore sirop de fructose…
Repérer les additifs alimentaires & arômes
Épaississants, émulsifiants, édulcorants, exhausteur de goût, colorants, poudres à lever, conservateurs… Ils se cachent bien souvent sous des noms compliqués ou sous la forme de « E » suivi de 3 chiffres sur la liste des ingrédients. Il existe aujourd’hui plus de 320 additifs autorisés dans les produits alimentaires en Europe. Pourtant, bien qu’il soient encadrés par la législation française, de plus en plus d’additifs sont controversés du fait de leur risque sur la santé (risques génotoxiques, cardiovasculaires, rénaux, cancérigènes, hyperactivité, etc.).
Selon UFC Que Choisir, près de ¼ des additifs autorisés présentent un risque et sont à éviter. L’organisme a d’ailleurs mis en place un guide classant les additifs d’acceptable à évitable afin de s’y retrouver sur nos étiquettes. Évitez autant que possible les produits contenant :
- des conservateurs type nitrites ou nitrates : E249, E250, E251, et E252 >>> ils sont soupçonnés d’être cancérigènes ;
- des colorants azoïques : E102, E104, E110, E122, E124 et E129 >>> ils sont soupçonnés de favoriser l’hyperactivité chez l’enfant ;
- du glutamate monosodique : E621 >>> cet exhausteur de goût pourrait être toxique pour les neurones.
S’aider d’une application mobile !
Déchiffrer les étiquettes de tous les produits mis dans son panier au supermarché peut paraître fastidieux et long (surtout au début !). Bien heureusement, il existe des applications mobiles pour nous faciliter le travail !
L’application Yuka
Cette application mobile se base sur le système de calcul « Nutri-score » qui sera mis en place de façon facultative dans les supermarchés français. À l’aide d’un système intuitif de couleurs et de lettres, vert pour « excellent » et rouge pour « mauvais », l’application permet en scannant le produit de savoir rapidement si le produit est de qualité ou ultra-transformé. Yuka propose également une alternative plus saine en fonction du produit scanné, ainsi qu’un classement des meilleurs aliments par catégories de produits (biscuits, céréales, etc.).
L’application Open Food Facts
Accessible également depuis un ordinateur, l’application mobile Open Food Facts est une immense base de données collaborative répertoriant plusieurs dizaines de milliers de produits. Elle affiche une note selon la classification NOVA qui trie les aliments selon leur niveau de transformation. Cette note peut aller de 1 à 4, le groupe 1 étant des aliments non transformés ou transformés minimalement, tandis que le groupe 4 regroupe les produits alimentaires et boissons ultra-transformés. L’application affiche elle aussi le Nutri-score ainsi qu’un résumé des repères nutritionnels pour 100 g.
L’application Kwalito
Kwalito permet elle aussi de scanner le code-barre d’un produit et de décrypter sa composition. Sa principale différence est qu’elle permet de configurer sa « recherche » avant de scanner un produit, en fonction de votre régime alimentaire ou de certains composants que vous ne souhaitez pas trouver dans le produit par exemple. Il vous suffit ensuite de scanner les produits souhaités pour que l’application vous dise s’ils correspondent à vos critères ou non.